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1. |
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HIMALAYA, DEVAL PART. 1
Dansons-nous encore maintenant ?
Ici git l’immensité, ses flancs.
Dansons-nous encore seulement
Au son des avalanches fuyant vers le néant ?
Dansons-nous encore au levant,
Le crépuscule des idoles, dans le blanc ?
Une lumière si blanche…
Le sol tremble…
Les murs tranchent…
La terre flanche…
Les montagnes rugissent…
Dernier songe d’une lune…
Révèlent les cimes…
Révèlent les brumes…
Que dis-tu architecte ?
N’est dieu que ce que je vois !
De la neige et la roche, je me délecte,
Nul sang dans ces rivières, ni dans ces bois.
Que dis-tu face à celles
Immobiles dans un ciel de glace ?
Ecoute, écoute, le chant de l’aigle !
Nourrie toi de cette prière, son audace !
Ecoute, écoute !
Nourrie toi de cette prière que rien n’efface !
Miroir éternel…
Royaume de vérité …
Ta voix, gardienne des résonnances.
Miroir éternel…
Royaume de vérité…
Himalaya !
En toi, l’ordre s’écrit. (x2)
En toi s’anime, sous ton empire, nos ultimes danses.
Aline Boussaroque
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2. |
Ka
05:32
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KA
Née avec la chair,
Héritière du temps,
Sombre chemin d’une pyramide sous les feux du mystère,
Je tourne depuis mes origines dans l’aube du levant.
Incarnée dans l’argile et la terre,
Scribe de l’être, du noble, du mendiant,
Pharaon, enfant du Nil, tout m’indiffère
Entre lune et roseaux, je façonne l’étant.
D’ombre et de lumière,
Dessinant les plus grands jardins,
Je voyage, toujours plus intime, plus solaire.
Je suis Ka, dans vos souffles, dans vos mains.
Les bras levés vers le ciel
Dans un geste d’harmonie,
Appelant la vie, son étincelle,
J’allume le silence de vos nuits.
Aline Boussaroque
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3. |
Séléné
06:36
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SELENE
Blancheur sur l’empire des dormants.
Là où les néons des villes s’allument,
Où les soupirs essoufflent les amants,
De ses ailes lentement tombe une plume.
Danseuse qui virevolte parmi les étoiles,
Jetant sa beauté drapée de tissu d’argent,
Elle fait du ciel la plus belle des toiles
Et Endymion la rêve en pleurant.
Jamais le ciel ne connut pareil ange.
Au-delà des océans et des orages,
Lune égarée, si sublime, si étrange,
Elle illumine depuis le creux des nuages.
Jamais le ciel ne connut pareil ange…
Un cheval se cabre dans le ciel, secouant les rivages,
Un peu plus fou, en proie aux planètes et à leur secret.
Dans le blanc, il foudroie et s’agite, feu de passage !
Sélénite, toi seul sait disperser l’amour, ses reflets !
Un corps se cambre sur la terre, trempé de voyages,
Encore vif, l’œil allumé d’étreintes et de sueur,
Sous les rayons de la lune, dans la douceur de son visage,
Sélénite, toi seul sait faire de l’amour une lueur !
Jamais le ciel ne connut pareil ange…
Danseuse qui marche sur du sable
Noir, bleu, rassurant et sauvage,
Elle fait de la nuit une étrange fable
Où l’amoureux s’endort, éternellement sage.
Aline Boussaroque
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4. |
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L’HOMME A L'ELEPHANT BLANC
Porté par les nuages, une marche après l’autre,
Les lotus s’ouvrent sous mes pas.
Ici, il n’est plus question d’apôtre
Mais de la montagne, sa lumière et moi.
Le soleil a ses espoirs, ses faiblesses, ses fautes
Et toi, regard serein ? Tu m’ouvres tes bras.
Et si je touchais du doigt le Nirvana ?
Le ciel s’ouvrirait, vibrant, en un éclat.
Et si l’éléphant blanc faisait de la brume une lueur ?
Alors l’horizon porterait une autre couleur…
***
Et si j'aimais lorsque ça monte,
Et que ça monte encore jusqu'au toit du monde,
Enfin ?
Et si j'aimais quand ça me pousse vers l'étoile,
Et si je cherchais un peu de fond,
Juste pour une fois ?
Et si j'aimais passer les heures,
Les yeux levés haut vers le grand ?
Et si,
Ici, tout était dit, fait et entendu,
Déjà
Et si j'aimais le gout de sueur,
Les jambes lourdes, le souffle lent
Et si,
Là-bas, tu m'ouvrais tes bras, enfin ?
Si tu m’ouvrais tes bras…
***
Et l’appel du vide…
Le sacrement des hauteurs…
Si l’auréole se dessine,
Ma chute blanchira les heures.
Et si je voltigeais, accroché aux étoiles ?
Suspendu par le vent, dans les drapeaux, leurs toiles.
Et si l’éléphant blanc marchait sur un fil ?
Funambule des cimes, à la force tranquille…
***
Et si j'aimais le vide ?
Et si je tentais pour une fois ?
Car, entre moi et le sol, il n'y a qu'un cil, il n’y a qu’un pas,
Un fil superbe.
Et si je tentais bien ?
Si je plongeais, à cœur perdu, vers les cimes ?
Tu me défendrais six fois, je sais,
Tu me défendrais, toi...
Eléphant roi
Ce matin, je me sens bien.
C’est si beau ce que je vois,
Ça me suffit, donne-moi la main juste pour cette fois.
Tout recommence enfin…
Et c’est si bien comme ça…
Ce matin, je me sens bien.
C’est si beau ce que je vois,
Ça me suffit, donne-moi la main juste pour cette fois.
Tout recommence enfin…
***
Et l’appel du vide…
Le sacrement des hauteurs…
Si l’auréole se dessine,
Ma chute blanchira les heures.
Porté par les nuages, je nage dans les ondes.
Les lotus se sont ouverts, soleil sur ma tombe.
La vacuité lentement autour de moi inonde.
Enfin, je vais pouvoir me coucher dans le berceau du monde.
Aline Boussaroque & Faustine Berardo
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5. |
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JHOMO LANGMA (DEVAL, PART 2)
Que tu es belle, mère !
Droite, pyramide glaciale,
Déesse, pic blanc solitaire,
S’élevant dans le bleu crucial.
Tu es celle qui jamais ne cède
Aux caprices des âges qui t’affrontent.
Nourrie de neiges et de larmes tièdes,
Du haut de ton sommet, tu grondes !
Que tu es sereine, mère !
Quand le soleil, orange et blond,
Baigne tes flancs d’une lumière éphémère.
Alors, surgissent tes mystères et ton Panthéon.
Tu es le rayon, l’archange naturel,
La flèche pointée au milieu des sillons.
Chaque avalanche fait de ta pierre un autel
Et, dans chaque lueur, s’écrivent les noms.
Ton temple rayonne…
Ton temple résonne… On y entend les pas…
Nos pas ceux des hommes mais des ombres d’autrefois.
Ton temple n’est pas mort… Il vibre de tes rois…
Du cri de tes rochers d’or, des fièvres que l’on boit.
Que tu es pure, mère !
Ta blancheur efface les blessures.
Chez toi, ni dieu, ni maître,
Juste la beauté puissante de la nature !
Aline Boussaroque
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Përl Paris, France
Proponent of the chiaroscuro and the intertwinning of shades and influences, the French trio Përl follows his own personal trajectory, at the frontiers of post-metal, post-black, indie rock and way more. Their 3rd album, "Les Maîtres du silence", delivered in 2021, will bring you where the rage, the melancholy, the contemplation and the journey would find you. ... more
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